- gouaille
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• 1748; de gouailler♦ Action, habitude de gouailler. ⇒ effronterie, goguenardise, insolence, moquerie. La gouaille des faubourgs.Synonymes :- goguenardise (littéraire)- sarcasmegouaillen. f. Moquerie insolente teintée de vulgarité.⇒GOUAILLE, subst. fém.FamilierAttitude moqueuse et insolente; raillerie plus ou moins vulgaire. La gouaille parisienne; un air de gouaille. L'expression de gouaille polissonne du cocher (MIRBEAU, Journal femme, 1900, p. 18). Les morts, C'est discret, Ça dort Trop au frais. Il y a encore plus de tristesse que de gouaille dans cette chanson (GUÉHENNO, Journal homme 40 ans, 1934, p. 202). Et comment saurions-nous, sans le disque, qu'Aristide Bruant a gardé toute sa virulence et son mordant, et Yvette Guilbert, sa gouaille et son charme intelligent? (Disque Fr., 1963, p. 15) :• Je devins un vengeur comme tout le monde : séduit par la gouaille, par le panache, ces insupportables défauts des vaincus, je raillais les truands avant de leur casser les reins.SARTRE, Mots, 1964, p. 96.Prononc. : [gwaj] et [
]. Étymol. Hist. 1748 « moquerie » (VADÉ, Lettres de la Grenouillère, p. 17). Déverbal de gouailler.
gouaille [gwɑj] n. f.ÉTYM. 1748, Vadé; déverbal de gouailler.❖1 Vx. Action, fait de gouailler. ⇒ Sarcasme. || C'est de la pure gouaille ! || Répondre par la gouaille.2 Attitude des personnes qui se moquent fréquemment de manière insolente. || La gouaille faubourienne. ⇒ Gouaillerie. || La gouaille de qqn, sa gouaille.0 Où allait-elle chercher une gouaille pareille, si étonnante pour une femme comme elle, tellement digne, tellement fière, tellement bien élévée, tellement rigoureuse ? C'est que le texte était écrit en argot parisien et ma mère laissait pendre ses lèvres dans un abandon veule pour prononcer des « Menilmuche » et des « Montmertre » et des « coups de surin » et des « jules » auxquels je ne comprenais pas grand-chose à part qu'il s'agissait d'un langage populaire.Marie Cardinal, les Mots pour le dire, p. 220.
Encyclopédie Universelle. 2012.